Le downsizing et la restructuration pour améliorer sa rentabilité

Le downsizing et la restructuration pour améliorer sa rentabilité

Par Claude Volery, directeur de Plus Sept Consulting sàrl

Le downsizing et la restructuration pour améliorer sa rentabilité

Le downsizing est une démarche de réduction méthodique des coûts qui passe presque invariablement par une phase de restructuration de l’entreprise. En travaillant sur le ratio du chiffre d’affaires divisé par les coûts, cette stratégie tend à améliorer la rentabilité et la productivité de l’entreprise, et, découlant de là, sa compétitivité.

Le downsizing ou la stratégie de réduction des coûts

La rentabilité peut être un ratio trompeur qu’il convient d’interpréter

Les manuels d’analyse financière mentionnent de nombreux ratios de rentabilité différents, pour notre exemple limitons-nous à son calcul le plus basique. De manière simplifiée, imaginons la rentabilité d’une entreprise comme le rapport entre ses produits (ses ventes, ses recettes, son chiffre d’affaires) et ses charges (ses dépenses, ses coûts). Mathématiquement, mais aussi dans la pratique, il y a deux manières d’augmenter ce quotient: soit l’entreprise augmente ses produits, soit elle diminue ses coûts et c’est cette seconde approche que l’on nomme downsizing.

Et c’est justement là que le bât blesse : une entreprise peut améliorer sa rentabilité et sa productivité entre autres soit en augmentant ses ventes, soit en réduisant ses coûts… en théorie!

L’entreprise gagnante développe ses ventes, l’autre fait du downsizing et se focalise sur sa rentabilité

Alors que toutes deux tendent à une amélioration de la rentabilité de l’entreprise, ces stratégies antinomiques sont-elles vraiment similaires? L’une pousse à gagner plus et l’autre à dépenser moins! La compétitivité de ces deux entreprises est-elle réellement comparable?

Une entreprise capable d’augmenter son chiffre d’affaires est une entreprise forte. Quelle que soit sa stratégie, elle développe ses ventes, gagne de nouveaux clients, lance de nouveaux produits et renforce sa position face à la concurrence. L’augmentation de chiffre d’affaires qu’elle réalise lui assure sa pérennité. Elle tient le couteau par le manche.

Au contraire, l’entreprise qui opte pour le downsizing est en position de faiblesse. Elle dilapide son énergie et son temps dans des mesures drastiques de diminution des coûts plutôt que de se battre pour augmenter son chiffre d’affaires. Dans son processus de restructuration, elle se sépare invariablement de collaborateurs possédant un savoir-faire définitivement perdu, ces derniers risquant de se voir offrir un poste chez un concurrent. Alors qu’elle se veut meilleure que ses rivales, cette entreprise laisse s’évaporer des compétences qui pourraient la différencier des autres acteurs du marché. Elle pense avoir optimisé sa compétitivité, mais elle se heurtera toujours à des concurrents ayant une meilleure structure des coûts, peut-être grâce à des organisations plus petites ou plus dynamiques. Elle aime penser avoir amélioré sa productivité et sa rentabilité, mais son chiffre d’affaires ne progresse pas. Sa structure des coûts étant souvent « à la limite », elle a de la difficulté à se développer et à gagner des parts de marché. Le downsizing est une stratégie de court-terme mettant généralement la priorité sur les actionnaires plutôt que sur les clients, les collaborateurs et les produits qui sont eux gage de réussite de l’entreprise sur le long terme.

Downsizing extrême ou juste équilibre?

Le downsizing est très à la mode depuis quelques années et je suis conscient que mon article ne fera pas l’unanimité… mais c’est également une opportunité de réagir par vos commentaires!

Je suis contre le downsizing extrême comme il est couramment pratiqué. Néanmoins, je suis pour une optimisation des coûts menée en parallèle avec une démarche de développement des ventes. Cette approche, plus saine, plus équilibrée, mais aussi plus difficile, est hélas peu souvent observée.

Plutôt que de céder à la relative facilité du downsizing et de la restructuration, j’ai toujours privilégié le développement des ventes et l’optimisation de la stratégie commerciale. En 20 ans de carrière commerciale, cette philosophie s’est toujours avérée gagnante, c’est à mon avis l’approche optimale pour améliorer sa compétitivité et consolider son succès dans la durée.

Définir une stratégie commerciale pour atteindre ses objectifs

Définir une stratégie commerciale pour atteindre ses objectifs

Par Claude Volery, directeur de Plus Sept Consulting sàrl

Définir une stratégie commerciale pour atteindre ses objectifs

Tous les jours, je suis surpris de constater qu’un nombre important d’entreprises n’ont pas de stratégie commerciale, quelle que soit leur taille et quel que soit leur secteur d’activité.

Elles avancent d’idée en idée, sans réelle structure ni méthode, et vivent leurs ventes, voire les subissent, au jour le jour.

Pour l'entreprise, la stratégie (commerciale) est aussi importante que pour le joueur d'échec.

Pas d’avenir sans stratégie commerciale

Certaines s’en sortent, d’autres même bien. Elles sont parfois sauvées par des produits exceptionnels ou uniques, ou alors par des collaborateurs particulièrement dynamiques. Néanmoins, la grande majorité d’entre elles stagne. Leurs ventes ne décollent pas, les équipes sont démotivées, elles « naviguent à vue » vers un avenir incertain.

Sans stratégie commerciale, l’entreprise et ses collaborateurs avancent dans le brouillard, sans savoir où ils vont, quand ils y arriveront et quels seront les obstacles à surmonter en chemin.

Et plus l’environnement concurrentiel est tendu, plus il faut avoir les idées claires, savoir quels sont ses buts et comment y arriver.

Le succès se prépare

La stratégie commerciale est la première brique du succès !

D’ailleurs ne dit-on pas que la préparation est la clé de la réussite…